J'ai lu le livre de Marie-Odile Beauvais (femme et mère de polytechnicien) "Le secret Gretl" qui vient de paraître chez Fayard. Ce n'est pas un coup d'essai puisqu'elle a déjà écrit six romans. Celui-ci se présente comme une enquête en Allemagne sur une fille qu'elle ne connut pas d'une première union de son grand-père. On y croise le destin de Claude Anduze-Faris (fils de Gustave, 1892-1965, X 1913), résistant, déporté à Bergen-Belsen et mort là-bas en 1945 à 19 ans : le livre contient aussi, sur quelques pages, une correspondante inédite de C. Anduze-Faris à sa famille, traduite et commentée par l'auteur.
Dans cette enquête, il y a un élément stupéfiant, je cite l'auteure :
Via ce site, on peut se procurer le dernier livre de Bergen-Belsen qui recense les noms de cinquante mille victimes […] « Un exemplaire peut être commandé auprès du Mémorial de Bergen-Belsen pour un montant de 28 euros, plus les frais de port. Les survivants du camp de concentration reçoivent gratuitement leur exemplaire contre remboursement des frais de port ». D'où vient cette faculté de l'administration allemande à hisser la vulgarité du règlement à une telle hauteur ? En 2009, combien reste-t-il de survivants de Bergen-Belsen ? Par quels mystérieux méandres de la folie ordinaire en est-on arrivé à leur réclamer des frais de port ?Quelle commission a pris cette minuscule décision d'une violence immense ?
Et en plus c'est vrai, vérifiez sur le site de Bergen-Belsen, ici en français, là, encore mieux,en allemand.