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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 21:34

Sur la naissance de la Résistance

 

 

J’ai le privilège d’être le dernier vivant des trente trois polytechniciens Compagnons de la Libération qui ont contribué à l’honneur de notre école. A ce titre, je voudrais évoquer moins mon passé que l’esprit de la Résistance, sa naissance et son actualité.

etienne_schlumberger.jpgNotre camarade Serge Ravanel (X39), Compagnon de la Libération, a écrit sur ce thème un livre magnifique, L’Esprit de résistance (Seuil, 1995), où il restitue le drame de ses luttes secrètes et les pensées qu’elles lui inspirent. Il était « terroriste » en civil alors que j’étais « déserteur » en uniforme. Il animait la Résistance intérieure dans le Sud-Ouest. J’avais pris la décision de m’engager dans la Résistance extérieure. Des milliers de kilomètres nous séparaient à cette époque. Nous n’avons pu nous rencontrer qu’après la guerre dans une confiance amicale et un respect mutuel immédiats.

 

De mon côté, j’ai évoqué mon passé de résistant dans un livre Les Combats et l’honneur des FNFL (Le Cherche-midi, 2007), prix littéraire de la Résistance. Je n’y reviendrai que sur deux points :

-       mon passage à l’École du Génie Maritime m’a sauvé la vie car j’y avais appris la subtilité des lois de l’hydraulique ce qui m’a permis de réparer mon sous-marin avarié dans les eaux glacées des fjords de Norvège ; sinon j’y reposerais encore.

-       ma cascade de désobéissances entre mai 1940 et fin 41 : au planning de l’État-Major de la Marine en mai 40, au Maréchal Pétain, à l’Amiral Muselier (péché véniel), au commandant de mon aviso pendant les combats ; toutes étaient dictées par mon éthique.

 

Ma vie professionnelle après la guerre s’est faite dans l’innovation, depuis la conception de navires méthaniers jusqu’au stockage souterrain de méthane.

 

Venons-en au sujet qui me tient à cœur, la naissance de l’esprit de la Résistance. Dans l’été 1940, le Général de Gaulle était peu connu, condamné à mort, suspecté de visions dictatoriales, tendance prépondérante à l’époque. Il fallait donc d’abord des convictions et une éthique forte pour nous engager dans la Résistance afin de défendre la liberté et notre pays. Des français se sont engagés dans la Royal Navy pour continuer le combat, d’autres sont devenus des Français Libres mais allergiques au Général de Gaulle.

 

Plus résolus encore, ceux qui se sont évadés ou ont déserté pour rejoindre la Résistance. Notre camarade Honoré d’Estienne d’Orves (X21), officier de marine, a écrit à son amiral le 10 juillet 1940 cette phrase bouleversante « … je vous demande seulement que ma désertion soit annoncée d’une façon telle que les autorités allemandes qui contrôlent le lieu de résidence de mon épouse et de mes quatre enfants n’en soient pas avisées », choix dramatique de conscience pouvant paraître infamant comme abandon de famille et désertion. Mais sa morale personnelle lui imposait cette décision ; elle le conduira à la mort – il est fusillé en France occupée en août 1941.

 

Par contre, plus de 95% des dizaines de milliers de soldats, de marins et d’officiers libres de leur choix et se trouvant en Angleterre pour différentes raisons en juin 1940, ont décidé de rentrer en France ; c’est dire le peu de prestige du Général à l’époque et la force de caractère de ceux qui sont restés pour combattre.

 

La Résistance a donc d’abord été un choix d’une petite minorité d’hommes endurcis par leur éthique personnelle, se sentant totalement responsables de leurs actes et obéissant à leur conscience avant d’obéir aux autres.

 

La discipline restait une modalité essentielle, pas un principe absolu, mais tout au plus une excuse.

 

Lentement au début, et progressivement, le génie du Général de Gaulle a percé et amplifié son rôle et sa gloire. Sans lui, la Résistance aurait été plus modeste comme dans d’autres pays occupés et la France n’aurait pas joué son rôle parmi les Cinq Grands.

 

Mais tout ceci paraît du passé, une histoire de vieux, sans écho dans le temps présent. Nous sommes en démocratie, la parole et les actes sont libres. Et pourtant, à mes yeux, renaît un contexte différent mais propice à ce qui a motivé l’esprit à l’origine de la Résistance. Il s’est réincarné dans ce qui fait son essence : des initiatives isolées et désintéressées dictées par une éthique forte, personnelle, d’opposition aux carences d’un contexte de plus en plus complexe. J’ai bien dit « désintéressé » car trop souvent on confond la Résistance avec la défense très respectable d’un intérêt de groupe ou pire avec l’envie de se mettre en valeur.

 

L’esprit de la Résistance resurgit, au prix éventuel de freins à l’avancement, d’une carrière brisée ou d’une vie de famille perturbée.

 

Un exemple : le combat isolé pendant des années du docteur Irène Frachon (ma voisine en Bretagne) contre un médicament dangereux, le Mediator. Elle raconte dans son livre son action contre le conformisme prédominant. On la salue maintenant avec respect mais on oublie ses années de persévérance contre l’incompréhension, pour aboutir avec quelques amis à faire connaître puis accepter la vérité qu’elle défend ; action bien modeste mais significative, comparée aux résistances célèbres du passé : les combats solitaires et mortels de Copernic, Galilée, etc. Oserai-je citer Jésus Christ ?

 

A contrario, bien des banquiers, d’un coté et de l’autre de l’Atlantique, regrettent aujourd’hui que les turpitudes de certains de leurs confrères n’aient pas été dénoncées plus tôt par un homme courageux, banquier, journaliste ou autre. L’image de la banque, son bilan et la satisfaction de ses clients s’en seraient mieux portés. Mais, direz-vous, soyons fatalistes, ces défaillances ne sont que des cas isolés. Voire !

 

Le danger actuel est d’une nouvelle nature. Notre monde est de plus en plus bouleversé par l’explosion des découvertes, des innovations mais aussi des désordres climatiques, énergétiques, politiques, etc. La démocratie avance dans certains pays par son avènement et dans d’autres lentement, par nature, dans ses décisions. Elle nous protège, mais les innovations comme les catastrophes prolifèrent et n’attendent ni le travail du législateur, ni la découverte, ni l’appréciation de leurs effets induits et indus. Ceux-ci sont pour une bonne part imprévisibles. Cet état de fait stimule les initiatives d’hommes futés, voire géniaux,  les uns parfaitement honnêtes et désintéressés ; d’autres constituent une mauvaise herbe insidieuse, voire totalement néfaste. L’imagination de l’escroc court plus vite que son gendarme.

 

Les pouvoirs publics dans leur sagesse ne manquent pas, après un incident grave, de créer une commission de contrôle ou de surveillance ad hoc, ou d’accroître le pouvoir et le rôle d’une commission existante. Des décisions fleurissent dans ce sens mais on ne peut, ni à titre préventif ni à titre curatif, les multiplier pour prévenir ou contrôler les incertitudes foisonnantes de notre temps. De plus, l’application de ces décisions tombe parfois en désuétude par manque ultérieur d’incidents à gérer.

 

Ce ne sont ni les législateurs, qui réagissent difficilement dans l’urgence, ni l’expert si compétent soit-il qui pourront prévenir ou contrôler immédiatement tous les effets de ces phénomènes nouveaux. Aussi paraît-il nécessaire de reconnaître et de favoriser l’initiative d’individus et de petits groupes désintéressés qui, forts d’une éthique de responsabilité personnelle, réagissent à contre-courant devant un danger ponctuel mal identifié et non plus dans une perspective globale de Résistance contre un envahisseur.

 

Serge Ravanel concluait son livre écrit il y a plus de quinze ans par un vœu : « Le moment n’est-il pas venu de faire revivre l’esprit de la Résistance. ». Le faire renaître me paraît aujourd’hui une nécessité.

 

 

 

Etienne Schlumberger (X36), Compagnon de la Libération

avec l’aide d’Alain Schlumberger (X48)

(avril 2011)

 schlumberger-Junon

Etienne Schlumberger, commandant du Junon

 

Documents :

-       Etienne Schlumberger sur Wikipedia

-       Etienne Schlumberger sur le site de l’Ordre de la Libération

-       Détails sur les ouvrages cités (notre blog)

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 11:28

Le hall principal de la Maison de la Radio (Paris XVI°) est dédié à André Rondenay (1913-1944, X1933), délégué militaire du CFLN en zone Nord, fusillé par la Gestapo le 15 août 1944 en forêt de Domont, Compagnon de la Libération à titre posthume.


Hall-ORTF.jpg

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 00:00

La mairie de L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) ayant pris contact avec la bibliothèque de Polytechnique pour trouver des témoignages au sujet du laboratoire installé par Louis Leprince-Ringuet sur sa commune pendant l'Occupation, Bernard Lévi (X41) nous a livré l'intéressant témoignage suivant.

 


 

    L’ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE   -  Septembre 1942

 

 

J’ai, avec deux autres élèves de la promotion 1941, la seule présente à l’École polytechnique, classés, comme moi, « bis » (juifs), André BLOCH (devenu DELORME, décédé en 1989) et François LÉVY (décédé en 2010), effectué en septembre 1942 un stage de trois semaines dans le laboratoire de physique de l’X installé à L’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes). Notre professeur de physique, qui dirigeait ce labo, Louis LEPRINCE-RINGUET, avait accepté (ou même proposé ?) d’y accueillir ces élèves quelque peu marginalisés et inoccupés en ce mois de septembre, avant le retour à Lyon pour notre seconde année de scolarité. Pendant cette période, les élèves dits « normaux » de notre promotion recevaient dans un Chantier de la Jeunesse un vigoureux complément à une formation supposée, dans l’esprit de la «Révolution Nationale », en faire des « chefs ».

 LR.JPG

 

Louis Leprince-Ringuet (1901-2000), au laboratoire de physique, sans doute à l'Argentière (photo Observatoire de Paris)

 

En effet, un décret  de Vichy du 15 juillet 1942 avait interdit aux Juifs l’accès à ces Chantiers, interdiction que le Commissaire général à la Jeunesse justifiait en déclarant que « les Israélites sont peu sensibles à l’œuvre d’éducation morale poursuivie par les Chantiers. » Ayant perdu l’espoir d’être considérés comme, au moins, de virtuels sous-chefs et ravis de cette interdiction, nous fûmes encore plus ravis de bénéficier d’un accès paradoxalement privilégié à la recherche scientifique nationale.

 

Je ne sais plus pourquoi le quatrième « bis (juif) » de la promotion, Claude LÉVY, ne nous a pas accompagnés à L’Argentière – nous ne l’avons pas accompagné à Buchenwald, où il a été assassiné.

Levy.JPGClaude Lévy (1922-1945, X41)

 

Nous avons donc pu, sans trop gêner, espérons-le, les physiciens (il me semble qu’Eugène NAGEOTTE en faisait partie) et les techniciens, qui, tous, nous traitaient avec sympathie, participer à leurs travaux. Nous avons eu le temps de nous familiariser avec la chambre de Wilson, le coeur du labo, à ses réglages et à son utilisation, en guettant le sillage qu’y laissait une particule d'origine cosmique, piégée dans son passage rapide.


WILSON.JPG

La chambre de Wilson

 

Nous participions aussi aux déjeuners (sans tickets ?) dans l’usine où l’équipe se réunissait autour du « petit prince » (c’était le surnom affectueux que les élèves avaient donné à notre jeune professeur de physique, qui était le seul à  leur parler en dehors des amphithéâtres). Nous y commentions les nouvelles provenant de la solitude du sommet de l’Aiguille du Midi, où Paul CHANSON (X31) avait été détaché pour guetter la pluie des rayons cosmiques, plus dense à 3600 mètres d’altitude que dans notre vallée. Et le « petit prince » s’y demandait à haute voix d’où provenaient ces rayons, d’une énergie inouïe, en gardant pour lui une explication, dont je me demande si elle n’avait pas un fondement métaphysique.

 Chanson-copie-1.JPG

 

Paul Chanson au laboratoire des rayons cosmiques du col du Midi (3600 m) (photo Observatoire de Paris)

 

Toujours est-il que j’ai perçu son émotion provoquée par les remerciements très rétrospectifs pour cet accueil, que je lui ai adressés lors de sa dernière apparition à l’École, quelque 55 ans après notre stage dans ce laboratoire, qui allait atteindre une renommée internationale.

 

Voici une autre occasion de dire merci à une équipe scientifique dans laquelle la discrimination dont nous étions victimes de la part de « l’État français » nous a conduits à nous intégrer durant cet été 1942, au cours duquel dans la même zone « libre » des milliers d’autres Juifs étaient livrés aux fourriers d’Auschwitz.

 

            

                                                    Bernard Lévi,  Août 2010

 

 

Pour en savoir plus : L’épopée des cosmiciens à l’Aiguille du Midi, par Jean-Marie Malherbe, texte de 12 pages en ligne sur le site de l’Observatoire de Paris (texte + photos)           

 

 

 

 

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 14:34

J'ai lu le livre de Marie-Odile Beauvais (femme et mère de polytechnicien) "Le secret Gretl" qui vient de paraître chez Fayard. Ce n'est pas un coup d'essai puisqu'elle a déjà écrit six romans. Celui-ci se présente comme une enquête en Allemagne sur une fille qu'elle ne connut pas d'une première union de son grand-père. On y croise le destin de Claude Anduze-Faris (fils de Gustave, 1892-1965, X 1913), résistant, déporté à Bergen-Belsen et mort là-bas en 1945 à 19 ans : le livre contient aussi, sur quelques pages, une correspondante inédite de C. Anduze-Faris à sa famille, traduite et commentée par l'auteur.

 


Dans cette enquête, il y a un élément stupéfiant, je cite l'auteure :

 

Via ce site, on peut se procurer le dernier livre de Bergen-Belsen qui recense les noms de cinquante mille victimes […] « Un exemplaire peut être commandé auprès du Mémorial de Bergen-Belsen pour un montant de 28 euros, plus les frais de port. Les survivants du camp de concentration  reçoivent gratuitement leur exemplaire contre remboursement des frais de port ». D'où vient cette faculté de l'administration allemande à hisser la vulgarité du règlement à une telle hauteur ? En 2009, combien reste-t-il de survivants de Bergen-Belsen ? Par quels mystérieux méandres de la folie ordinaire en est-on arrivé à leur réclamer des frais de port ?Quelle commission a pris cette minuscule décision d'une violence immense ?

 

Et en plus c'est vrai, vérifiez sur le site de Bergen-Belsen, ici en français, , encore mieux,en allemand.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 12:07
Nous sommes heureux de mettre en ligne la vidéo d'Albert Messiah (X-Mines 40), qui a donné son témoignage le 14 janvier 2009 devant les élèves de Polytechnique, au cours d'une fin d'après-midi consacrée à la Résistance (voir précédent billet).
Albert Messiah s'est engagé avec son frère André (X40 aussi, décédé en 2006) dans la France Libre dès juin 1940, a participé à l'opération de Dakar avec De Gaulle ; puis il a été chef de section dans la 2° DB jusqu'en 1945, en mai 1945 il prend avec sa section le repaire du  Berghof de Hitler à Berchtesgaden (à titre d'anecdote, Albert Messiah a rapporté la règle de Hitler qu'il a donnée au Musée de l'Ordre de la Libération).
Quelques mois plus tard, en 1946, Albert Messiah poursuit sa formation scientifique à Princeton (Institute for Advanced Studies) en participant au séminaire donné par Niels Bohr (il y croise Albert Einstein). Grâce à cela, il sera le premier à introduire un enseignement valable de mécanique quantique en France au début des années 1950, à l'université d'Orsay . Parallèlement à ses activités d'enseignement, il travaille au CEA nouvellement créé, où avec Claude Bloch (X-Mines 42, décédé en 1971) il participe au nouveau service de physique théorique. A. Messiah est l'auteur d'un manuel de mécanique quantique (Dunod 1964) constamment réédité et qui a formé de nombreux physiciens actuels.

Dans la première vidéo (5 minutes), Albert Messiah fait une première intervention. Dans la deuxième vidéo (25 minutes), Albert Messiah appelle lesquestions des élèves et des professeurs, et y répond.
 
 
(ajout de juin 2012 : la chaîne Histoire de Canal U Web-TV des univéersités a sélectionné cette vidéo pour diffusion, à voir ici sur Canal-U, ou ci-dessous)
 
Nous remercions les services de l'Ecole polytechnique et l'amiral Alquier pour la prise de vues. Nous remercions le CERIMES (Valérie Mercier, Damien Poïvet, Hervé Lièvre) pour le soutien technique apporté à la mise en ligne de ces vidéos. Ces vidéos ont été sélectionnées par Dailymotion pour mise en ligne en contenu haute définition.
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 16:33
Jonathan Touboul (X2000) a soutenu sa thèse "Modéles non linéaires et stochastiques en neurosciences" mardi 23 décembre 2008 à l'École polytechnique : il l'a dédiée à Claude Brunschwig (X43), le plus jeune X mort en déportation (voir panneau sur notre site). Consulter les 12 premières pages de la thèse (hommage à Claude Brunschwig en page 12).
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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 12:37
Le « Journal d'Hélène Berr, 1942-1944 », manuscrit sorti du mémorial de la Shoah, et édité chez Taillandier début 2008, est un témoignage émouvant. Parmi d'autres éléments poignants, il retrace la fin de la vie de Raymond Berr (1888 - 1944, X1907).
Raymond Berr figure bien évidemment dans l'affiche «Les polytechniciens morts en déportation» de notre exposition. Le journal posthume de sa fille Hélène donne des renseignements intéressants.
Raymond Berr, ingénieur du Corps des mines, vice-président de Kuhlmann (aujourd'hui Péchiney), est arrêté une première fois le 23 juin 1942, parce que son étoile jaune (obligatoire à partir du 8 juin) était agrafée et non cousue sur son costume. Il est relâché le 22 septembre 1942, après trois mois de captivité à Drancy, après une « rançon » versée par l'entreprise Péchiney (son président était René Duchemin), et l'obligation qui lui est faite de travailler de chez lui, et non plus au siège de l'entreprise.
Il sera enlevé par une rafle, avec sa femme Antoinette et sa fille Hélène, dans leur appartement, le matin du mercredi 8 mars 1944. Ils quittent Drancy par le convoi n°70 du 27 mars 1944. Raymond et Antoinette Berr meurent dans les camps en 1944 ; leur fille Hélène, âgée de vingt-quatre ans, ne survit pas à la longue marche de départ du camp de Bergen-Belsen imposée par les nazis quelques jours avant l'arrivée des Anglais pour libérer ce camp, en avril 1945.
(notice sur Raymond Berr sur le site des Annales des Mines)

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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 14:04

En prolongement de sa conférence, M. Michel Mendès France a bien voulu nous confier le scan d'un document des archives familiales. Il s'agit d'une carte postale antisémite et anonyme reçue par son père en février 1958. Ce n'est pas la seule, puisque l'homme politique Pierre Mendès France en a reçu dès 1932 (date de son élection à vingt-cinq ans comme député de Louviers), et pendant toute sa carrière. Mais celle-là est "dite avec des fleurs", comme le mentionne la flamme d'oblitération postale.

(à propos de la carte ci-dessous, tous droits réservés collection privée, mise sur un autre site Internet non autorisée)


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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 22:56

Alain Burie (X84), ingénieur en chef de l'armement, membre de X-Résistance a fait une étude détaillée du bombardement du champ d'aviation d'un village du Pas-de-Calais par le groupe Lorraine en septembre 1943.

Cette étude est bien documentée puisqu'elle s'appuie sur les carnets de vol du groupe Lorraine. Elle évoque aussi des textes de Romain Gary (dans La promesse de l'aube, notamment) et de Pierre Mendès France sur le groupe Lorraine dont ils faisaient partie. Elle fait écho à la conférence faite par Michel Mendès France à propos de son père lors de notre assemblée générale du 5 juin.

En dehors de Pierre Mendès France et Romain Gary, on y trouvera d'autres aviateurs du groupe Lorraine, comme Michel Fourquet (X33), Marcel Langer (X38) (tous deux faits compagnons de la Libération), et son frère Arnaud Langer.

Accéder au document (PDF 250 kB)

(groupe Lorraine, au milieu Michel Fourquet X33)

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 12:03

Notre prochaine assemblée générale du mardi 5 juin à 17h30 accueillera, comme chaque année, un conférencier, il s'agit de:

Michel MENDES FRANCE (X1957)

Il nous parlera de l'action de son père Pierre Mendès France pendant la seconde guerre mondiale ou en rapport avec celle-ci.

La conférence se tiendra à la Maison des Polytechniciens, 12 rue de Poitiers, 75007-Paris; elle est ouverte à tous moyennant une participation aux frais de 10 euros, elle sera suivie d'une collation (il est préférable de réserver sa place à info@xresistance.org)

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